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Mère-fille

Mere-fille.jpegOui, c’est vrai, on a beaucoup parlé des relations père-fille, on a jeté toute l’encre nécessaire, on s’est ému, on a plaisanté et fantasmé… Mais sur les relations maman-fille, on reste plus discret et pourtant … C’est vrai qu’il existe des mères autoritaires, des mères grossières, des mères tentaculaires et autres mères plus ou moins ordinaires.

Pour être une bonne mère, car tel est le but, il faut peut-être retourner quelques années en arrière et s’interroger sur les relations avec sa propre mère !

En ce qui me concerne, pas grand-chose à dire ou très peu. Une enfance heureuse et une mère aimante, bien dans son rôle ; ni copine, ni  bécassine, pas plus autoritaire, totalitaire, gluante ou collante. Non, une femme de son époque, bien dans ses ballerines (elles n’a jamais porté de basket). Elle assumait sa tâche avec implication et responsabilité ; Prévenante et ferme.

Bien sûr, avec maman, et question de génération, je n’ai jamais parlé de garçons, de tour de poitrine, d’intimité de filles (je remercie ma sœur) ou des nombreux amants, que maman n’a jamais eus d’ailleurs. J’ai eu une éducation quasi puritaine. Avec maman, nous abordions des sujets plus soft (livres, musique, dessin, antiquité, histoire de France), mais jamais oh ! grand jamais, de la jeune fille que j’étais et de la femme que je serai. Quant aux garçons, n’en parlons pas, j’avais à peine idée de la façon dont ils étaient constitués. Si, si je vous assure ! Finalement, j’ai réglé quelques comptes à l’adolescence et somme toute, je m’en suis bien sortie et elle aussi ! Mais, si j’ai eu cette chance, il n’en va pas de même de toutes les mères et de toutes les filles. Une mère, nous l’espérons toutes ; gentille, attentionnée, généreuse douce, aimante, belle (elle le sont de toute façon) et surtout pas ; méchante, désagréable, haineuse, blessante voir venimeuse. On attend que notre relation avec notre maman soit simple et heureuse, sauf que… La vie est imprévisible !

La relation est souvent conflictuelle car la petite fille se voit comme une reproduction de sa mère et va devoir se battre avec cette vision et accéder à sa propre identité, devenir une femme à part entière.

A l’adolescence, la jeune fille cherche à se détacher de sa mère et le conflit, souvent positif, s’il est géré, peut devenir source de heurts, de désaccords, de différend ou de rivalité. C’est ainsi que si une mère est douce, le conflit s’apaisera de lui-même avec le temps et naîtra une vraie complicité. En revanche, si votre mère est autoritaire ou méchante,les relations à l’adolescence, ne feront que s’aggraver et tourneront au vinaigre !

Parler des rapports mère-fille avec des mots tels : rivales, amies, fusion, passion ou encore pathologie me paraît complètement idiot et pourtant… Ca existe !

Amie ou rivale ? Les mères ne sont pas les amies de leur fille, elles n’ont pas le même âge, ne doivent ni s’habiller, ni se coiffer, ni même parler comme leur fille. Une mère doit montrer l’exemple. Elle se doit d’inspirer confiance et rester à sa place. On peut rester jeune, sans vouloir régresser !!! Nous nous devons, d’aider nos filles à grandir, s’épanouir et voler de leurs propres ailes afin qu’elles deviennent des femmes épanouies à leur tour. Oui, mais voilà si la mère est elle-même une femme déséquilibrée, méchante ou envahissante, alors, on peut penser que la relation va vite devenir conflictuelle. La jeune fille écrasée, brisée, écorchée voire pulvérisée aura vite fait de s’éloigner, de s’enfuir et enfin de disparaître. Capable parfois d’affronter sa mère de lui tourner le dos pour mieux la fuir, la fille finira par ne plus supporter cette casse-pieds et la mettra définitivement aux objets perdu ! Mais c’est sans doute pas sans le regret des deux d’être passé à côté d’une relation essentielle.

Et moi dans tout ça ? Il faudrait lui demander bien sur. Elle aura bientôt quatorze ans, l’âge ou ma petite fille n’en est déjà plus une ! Ce qui nous lie ? Un lien  très précieux, un amour, une connivence, une complicité, des activités partagés, des fous rires et beaucoup de respect. Je l’aime, je lui ai dit, je lui prouve, mais je ne lui passe pas tout ! Elle a bien essayé de me tester, de m’éprouver, de tenter sa chance dans un magasin ou sur un manège, je n’ai pas cédé ! J’ai été ferme, elle connaît ses limites avec moi, en acte et en parole. Je connais les miennes aussi. Si on fait un faux pas ( ça peut arriver), on sait s’excuser et l’on se tombe dans les bras l’une de l’autre. Et puis avec amour et humour qui riment si bien avec toujours, la recette ne me semble pas bien compliquée !

Les méchantes langues me diront : Tu verras, ça viendra… Quand elle sera ado et blablabla, et blablabla…  Mais si comme moi vous ne changeriez de fille pour rien au monde et que vous referiez la même en couleur, bienvenus au club !