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le supermarché

supermarche.jpgQui aime faire les courses d’alimentation se lève et j’irai chercher des Danettes pour la distribution. Moi, en tous les cas, je déteste ça. J’ai tout essayé et franchement, c’est une corvée. Pourtant, je m’applique ; je choisis le jeudi, jour de petite fréquentation pour parcourir les allées tranquillement, oui, mais c’est sans compter les mamies qui n’ont pas d’heures, les chômeurs qui passent le temps, les étudiants qui sèchent les cours, j’en passe et des meilleurs. Bref, rien à faire, il y a toujours du monde.

Nous sommes dans l’antre de la nourriture, symbole du matérialisme, oui mais il faut bien se nourrir, me direz-vous !

Donc, tous les jeudis, je m’empresse d’arriver tôt. Je dépose les enfants à l’école et direction le supermarché le plus proche. Déjà les néons et la musique m’agressent. Bien sûr, je ne suis pas dans une salle de concert. Je prends mon caddie et je pousse. Au premier rond-point ; je me retrouve avec une pyramide « gondominale » de thon, rabais sur toutes les boîtes, une occasion exceptionnelle. J’ai comme le sentiment que ce supermarché me prend pour une andouille. Qu’ai-je donc besoin d’acheter du thon ? Non, non, et non, je ne céderai pas. Un détour par les bouteilles d’eau et je suis attaquée par une grosse femme tenant un saumon fumé à la main. Décidément, le jour du poisson a changé. Cette poissonnière croit pouvoir me vendre un saumon non tranché main,  pas même fumé au bois de hêtre et nourrit on ne sait où et on ne sait comment. Bref, cette grande surface me tend des pièges partout. Mais tel Indiana dans le temple maudit, je saurai les éviter.

Enfin arrive un « gomineux » à la voix douceâtre, prêt à me sauter dessus dès mon passage. Il me vante en cinq seconds chronos, les valeurs nutritives d’un smoothie aux fruits divers et avariés. Je lui explique gentiment, que je presse mes fruits frais, mais il ne veut rien savoir et m’offre une de ces immondes bouteilles, soi-disant diététiques d’une couleurs violacée étrange. Je m’enfuis.

Passé donc les quelques « hurleurs » du magasin, je me retrouve confrontée à d’autres problèmes. Il y a foule et c’est un vrai parcours du combattant. On fait du pousse-pousse avec nos caddies, on se cogne, on s’entrechoc et plus moyen d’avoir une excuse, un pardon ou simplement un sourire. Nous sommes arrivés à l’aire du chacun pour soi et pousse-toi de là que je m’y mette. Il n’est pas rare qu’une femme mal intentionnée se jette sur le melon que j’avais convoité, qu’une autre après avoir tâté et abîmé toutes les pêches me mettent dans l’impossibilité d’en acheter une seule. Sans compter toutes celles qui hument, retournent, récupèrent sans ménagement les fruits et légumes quand elles n’en changent pas l’étiquette. Soit, la vie est trop chère, mais sommes-nous  aux temps ou la fraude, la bêtise, l’agressivité et la méchanceté ont pris le pas sur la bonne éducation ? C’est à croire. Et ce n’est rien car lorsque enfin, j’arrive à la caisse, il me faut attendre en souriant bêtement au bébé devant moi qui me regarde avec un air béat, quand je ne passe pas mon temps à contempler ce qu’achète l’homme devant moi qui visiblement n’a aucunement besoin de chips, gâteaux et autres ketchup et sauces en tout genre. Je deviens folle.

 

Enfin et après avoir retourné le problème dans tous les sens. J’ai pris une décision qui me satisfait pleinement. Mon truc est de n’aller faire des courses au supermarché qu’une fois par mois pour les produits d’entretien, les conserves, le riz, les pâtes, le café et tout ce qui se garde plus d’un mois. Pour le reste, je suis revenue au marché et petites épiceries où l’accueil est agréable, les produits frais et finalement pas plus chers car on jette bien moins.  Donc, si comme moi, vous avez opté pour un commerce à taille humaine, bienvenu au club !