la télévision

Ah ! Quel est celle qui n’a pas regardé un feuilleton débile en regrettant à chaque minute de s’abrutir devant un petit écran ? Quel est celui qui n’a pas rêvé d’être invité à telle ou telle émission, de participer au dernier jeu à la mode ? Quel est celui qui ne s’est pas pris pour Platini ou Zidanne le temps d’un match ? Et qui n’a pas rêvé d’être l’invité vedette de Bernard Pivot ?

Enfin, que celui ou celle qui n’a pas collé son « sale gosse » devant la télé pour avoir la paix, me jette la première pierre.

 Oui, il faut bien l’avouer, la télévision nous fascine. Nous l’aimons et elle nous le rend bien. Elle nous abreuve de séries en tous genres, de jeux et de télé réalité. Et moi en spectateur assidue, je gobe, j’avale, j’ingurgite ce que l’on me propose. Je reçois et je capte toute information. La télé est une présence omniprésente dans mon univers quotidien. Des télévisions, il y en a partout, de la chambre aux cuisines, même dans le bureau de mon mari. Le son mélodieux de cette usine berce et rythme la vie de la famille. Une petite soirée en famille, pour se détendre devant la télévision, qui dit mieux ?

Moi bien sûr. Pouvez-vous imaginer que je sois de cette espèce ? Non, moi j’aurai envi de dire ; La télévision ?  Quelle télévision ? Mais de quoi s’agit-il ?  de l’objet qui décore les salons. Ah, oui, bien sûr ! Cet objet du passé, archaïque, arriéré, rétrograde, bref définitivement obsolète.Vraiment il existe toujours ?

Bon trêve de plaisanterie et inutile de le nier, je ne la regarde plus. Je ne suis pas fâchée avec ce medium, simplement il ne m’intéresse pas ou plus.

Je suis pourtant de la génération de ceux et celles qui ont été instruits par la télévision et ont ouverts les yeux avec elle.

J’ai aimé, rêvé, imaginé ; pleuré, inventé et j’ai même trouvé un grand intérêt à la télévision.

J’ai suivi des documentaires sur les animaux, les pays, la politique et je me suis même retrouvée scotchée devant des dessins animés.

La télévision m’a donné envie d’aller au cinéma, de voyager, de lire, elle a bercé mon enfance au même titre que les comtes d’Andersen ou Grimm. A chaque âge de ma vie, je trouvais une émission correspondant à mes attentes et elles étaient nombreuses.

Je me souviens d’émissions passionnantes, drôles, éclectiques, c’était l’époque ou la télé était intelligente ou tentait de l’être, ou la vulgarité la violence et l’obscène n’était pas encore au programme de chaque émission. Les animateurs étaient frais, ils aimaient leur métier et ne sortaient pas un gros mots à chaque phrase pour faire rire la populace. Les sportifs quant à eux n’étaient pas tous déguisés ou anabolisés, la publicité s’appelait la réclame et chaque spot faisait preuve d’imagination et était une petite note de créativité à elle toute seule.

Bref, la télévision à eu son heure de gloire dans mon univers et s’est éteinte d’elle même.

Aujourd’hui, à l’heure de la mondialisation et du tout s’achète et tout se vend, la télévision n’est plus qu’un outil commercial. D’ailleurs certains l’ont très justement dit en admettant qu’il leur faut vendre coca cola au travers de leurs émissions. Mais soit, si seulement, il s’agissait de nous distraire intelligemment. Mais ce n’est pas le cas et nous en sommes responsables. Nous acceptons en regardant des imbécillités (séries, jeux, films). Tout nous tire vers le bas. Soyons le plus débile possible pourvu que l’on suive le flot d’émissions proposées.

Ils sont malins, le pouvoir à la main mise sur le media le plus populaire qui soit. Information ou désinformation ? Les informations nous montrent ce qu’elles veulent et nous conduisent vers des pensées dirigées, formatées et sans neutralité que nous avalons et digérons comme telles.Trop d’information, tue l’information.

Enfin et pour finir avec les maux de la dite télévision, certains prétendent qu’elle serait source d’obésité chez nos enfants.

Alors là, je dis stop ! D’accord pour dire qu’elle ne répond plus à mes attentes mais oser l’accuser de notre mauvaise éducation. Non et "Re non" ! Nous sommes des êtres responsables et c’est d’ailleurs ainsi, qu’un jour, je lui ai fermé son caquet à cette télévision.

Plus de redevance, plus de cris, plus de violence. A la naissance de mes enfants, j’ai pris conscience que le monde de « la petite maison dans la prairie » n’existait pas, ni à la télévision, ni dans la vie réelle. J’ai donc conservé mon écran plat 75 pouces et nous regardons à l’heure qu’il nous convient, ce que nous voulons (films, documentaires et autres reportages et dessins animés) enregistrés par mon mari. Près de 3000 DVD, Un par jour pendant neuf ans. Ca laisse songeur ! si vous aussi, vous avez éteint votre poste pour en devenir le maître, Bienvenu au Club !