Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les arts

more-art-color.jpgSi je suis une artiste ? Oui, bien sûr, dans l’âme c’est cerçtain après, c’est autre chose. Je ne manque pourtant jamais une occasion de dire combien il m’est agréable et aisé de peindre, d ‘écrire et de jouer du piano dans les dîners d’amis ou d’affaires. D’abord parce que je ne suis pas femme à manquer de conversation et que nous sommes dans la famille artistes depuis plusieurs générations. Je possède les gênes, mon héritage est devenu un patrimoine C’est ce que j’ai la prétention de croire en tout cas. Je manque un peu de modestie mais pas d’estime en moi. Je suis une femme complète, comme les crêpes et j’aime à le faire savoir. Quel mal y a t il ? Une femme doit se connaître et ne pas douter d ‘elle me disait ma grand-mère. Je suis donc les traces de cette aïeule et je vénère ces dires.

Bien sûr, je ne m’arrête pas là, car en mère attentive et en femme dévouée je me dois d’initier ma portée et leur géniteur. Dés leurs cinq ans, j’ai mis tout mon petit monde au solfège, puis au piano, à la guitare et au violon. Rien de tel pour exercer une oreille musicale. Là-dessus, j’ai rajouté quelques cours de chant, et j’ai à présent des artistes émérites mais quelques peu écoeurés.

La musique est une chose, la peinture en est une autre. Pour que mes enfants soient dignes de leurs aïeux, je les ai mis tous les deux à des cours de dessin ; l’art du croquis, la naissance d’un artiste, la peinture et ses sens. Bref, toute une stratégie élaborée par les plus grands. Ils se sont essayés sur mes conseils, au fusain, à la peinture à l’eau, à l’acrylique, puis comme cela ne suffisait pas, à l’huile, les pastels et enfin l’aquarelle. Feuilles, papiers en tous genres et toiles, tout y est passé. A l’heure qu’il est, ils ne supportent plus la vue d’un crayon. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien.

Toujours pleine de volonté et pensant bien faire, je les ai inscrits à l’art d’écrire au pinceau, à la calame et autres techniques d’écriture. Leur professeur de français est extrêmement satisfait de leurs résultats mais il n’est pas question qu’ils écrivent une seule ligne à leur grand-mère. Dégoûtés, mes enfants sont dégoûtés. Je leur offre une chance inespérée, je les occupe toute la journée pas une seule minute pour respirer et…

Voilà, ça y est, j’ai compris. J’avais tout dit. Je me suis réveillée un beau matin en me demandant ce qui clochait avec mes enfants. Je me suis regardée dans une glace et j’ai compris… C’était moi.

Qui n’a pas rêvé d’offrir à ses enfants l’activité qu’il avait tant espéré faire dans sa jeunesse. Quel père n’a pas souhaité voire son fils jouer au football avec lui, même si celui-ci était plus orienté vers le yoga. Quelle mère n’a pas rêvé voir sa fille marcher sur ses traces de petite danseuse et continuer sa carrière en petit rat à l’Opéra. Voilà, le constat était là. Je n’étais pas mieux que les autres avec toutes mes bonnes intentions. Loin de m’apitoyer sur mon sort, je leur ai demandé ce qu’il voulaient faire. Et la réponse était claire, nette et précise : Rien. Ils ne voulaient rien, juste se reposer, traîner en pyjama le dimanche, paresser en rentrant de l’école, traîner des heures pendant les vacances, bref s’ennuyer. Stop aux agendas de ministres, aux occupations de sportifs et autres dingues de l’emploi du temps booké, planifié, stressé. A présent chacun fait l’activité qui lui plait en fonction de ses aspérités : piano pour moi, théâtre pour ma fille, photo pour mon garçon et caméra vidéo pour mon mari.

Mais, pour satisfaire et cultiver toute la famille, j’emmène quand même très régulièrement tout mon petit monde voire et entendre des pièces de théâtre, écouter de la musique classique, jazz, folk, pop et autres variétés, regarder une expo dans un musée, une galerie, dans un champs ou un village du Perche et je leur propose la lecture de Rousseau, Michelet, La Fontaine, Baudelaire, Montesquieu, Balzac, Hergé et autre Bilal  en espérant toujours les passionner d’art.

Si comme moi, vous pensez que l’oscar de la mère assidue vous revient, bienvenus au club !